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Tout savoir sur le parc du Thabor à Rennes

Parc du Thabor

Représentant l’un des plus beaux jardins de France, le parc du Thabor est composé de dix hectares de verdure. Il rallie à la fois la beauté d’un jardin à la française et l’originalité d’un jardin à l’anglaise, le tout parsemé des spécificités d’un jardin botanique. Son nom vient de la montagne qui domine le lac Tibériade en Israël. Cap sur ce fabuleux parc, qui permet aux amoureux de la nature de s’évader le temps d’une visite.

Les premières années du parc du Thabor

À son début, le parc n’était qu’une colline dominante sur une vaste partie de Rennes. Selon Paut Banéat, le conservateur du musée archéologique au début du 20e siècle, cette colline de 56 m d’altitudes n’a pris le nom de Thabor qu’en 1610. Ce sont en effet les moines bénédictins qui lui ont donné ce nom. Ce dernier fait référence à une montagne en Israël, le mont Thabor, citée dans la Bible.

La création des vergers et des jardins n’a été effective qu’après l’ancien régime durant le moyen âge. À l’époque, les terres du verger étaient les seules qui étaient assez étendues. En ces temps, l’accès à cet endroit était réservé aux hommes. Il fallait passer par un passage, entre un potager et un cloître à l’intérieur. Le verger était fermé par une porte cochère.

Le grand incendie de 1720 a détruit une bonne partie de l’endroit et une fois rénovée, le siège de l’évêché y a été construit. De ce fait, une bonne partie des jardins a été privatisée pour son utilisation personnelle.

Le Parc du Thabor: d’un endroit privé à un jardin public

La révolution a permis à Rennes de détenir l’intégralité des terrains, à la suite d’un échange avec l’État. Cet arrangement constituait à mettre en place un arsenal au sein de l’hospice municipal et en contrepartie, la ville recevait le terrain pour y placer les personnes âgées. Quelque temps après, le potager qui constitue aujourd’hui le parc du Thabor a été rendu public.

Peu après 1795, un jardin botanique a été construit dans le jardin de l’évêque, en complément à l’école centrale d’Histoire naturelle. Dans ce sens, l’état avait choisi le palais épiscopal pour abriter l’école centrale d’Histoire naturelle. Ensuite, en 1801, la signature du concordat entre l’église et l’état a permis à l’évêque de récupérer son palais. Toutefois, les jardins restent ouverts au public.

Les agrandissements du Parc du Thabor

En 1823, l’acquisition du terrain du Grosco permet une ouverture qui permet d’éviter le passage par l’évêché. Cet évènement a également facilité l’accès à la promenade. Les années suivantes, en 1826 plus précisément, l’église Saint-Jean, celle qui se trouvait à côté de Notre-Dame-en-Saint-Melaine, a été démolie. L’entrée Saint-Melaine a été ouverte après le déplacement des ruines laissées par la Révolution.

Le mandat de Louis de Lorgeril, maire de la ville de 1821 à 1830, a aussi permis un projet de réaménagement, en vue de créer une école d’horticulture dans l’enceinte du jardin. Aussi, différentes acquisitions se sont passées lors du mandat de Robinot de Saint-Cyr de 1861 à 1867. Ces opérations ont permis d’ajouter des terrains supplémentaires au domaine.

Ces acquisitions représentent spécialement plusieurs propriétés de certains particuliers. Ce sont entre autres la vigne de M. Deschamps, la propriété de Mme Lencé ainsi que les terrains au sud du Thabor.

Les aménagements et modifications

En 1866 et en 1868, différents agrandissements du domaine sont confiés aux frères Bühler. Ces derniers sont des jardiniers-architectes, amis de Charles Oberhür. À la suite de cette consultation, la mairie a demandé la mise en place d’un jardin à la française et la construction a été demandée à Denis Bühler. Il propose également de créer le premier jardin paysager de la ville de Rennes.

Dans ce sens, quelques aménagements ont suivi. Une école d’agriculture fruitière et une école de botanique ont vu le jour et le jardin des plantes a été déplacé vers l’Est du parc. Ces opérations ont également permis de construire une école potagère et une école médicinale. À l’époque, le parc était qualifié de « jardin d’école ». Quelque temps après, certains conflits d’influence apparaissent.

Le problème entre le concepteur Denis Bühler et le conservateur Jean-Baptiste Martenot a nécessité l’intervention de la ville. Ainsi, seule la conception des plans complets a été confiée à Denis Bühler, en 1867. La réalisation de l’intégralité du projet, quant à elle, a été prise en charge par la ville. En effet, le coût de la prestation était si énorme à l’époque et la mairie n’a pas eu les moyens de financer le projet.

Parc du Thabor: Informations pratiques

Pour les visiteurs, le parc est ouvert de 7 h 30 à 20 h 30 en été et de 7 h 30 à 18 h 30 en hiver, et cela, tous les jours. Les entrées se font au niveau de la place Saint-Melaine, la Rue de la Palestine, le Square Lucien Rose, le Boulevard de la Duchesse Anne, l’Allée Jeanne Guillon ainsi que la Rue de Paris.

Chaque entrée est arborée de façon différente. Les chiens sont également admis, à condition de les tenir en laisse. Différentes expositions peuvent se tenir dans l’enceinte, permettant ainsi la satisfaction de tous les amoureux de la nature. Une promenade dans le parc du Thabor équivaut à un moment d’évasion. Vous pouvez vous laisser séduire par les aménagements floraux et la beauté du cadre. Surtout, ne ratez pas les cascades et les variétés d’arbres venant du monde entier.

Aussi, les touristes et les habitants parlent de cet endroit comme étant un havre de paix, ralliant la tranquillité au calme. C’est pour cette raison que le parc de Thabor est aujourd’hui l’une des attractions les plus visitées de Rennes. Certains y viennent également pour profiter des sentiers pour courir. L’entretien des jardins offre aussi un parfum agréable à l’ensemble de la propriété.

Agathe Fontaine
Agathe Fontaine
Passionnée par les voyages et le marketing digital, j’ai décidé de concilier ces deux passions à travers ce blog. Après mes études, je projette de parcourir le monde. En attendant, je vous raconte mes derniers voyages.
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